Des trous béants pour emprisonner l’eau que nous appelons méga bassines érigés partout sur le territoire, en passant par la cinquantaine de km de béton de l’A69 CastresToulouse, autoroute des riches et des capitalistes, au Lyon-Turin et ses 271 km d’inutilité, de non-sens et de ravages écocidaires, nous voyons encore et toujours se dérouler sous nos yeux la planification capitaliste mortifère. Loin de nous en tenir à ce constat que nos adversaires politiques voudraient sidérant et affichent stratégiquement comme inéluctable, l’Union Syndicale Solidaires est depuis toujours aux côtés des camarades dans ces luttes âpres en cohérence avec notre syndicalisme de transformation sociale.
Lutter contre l’accaparement et la destruction des communs, des terres, de l’eau, des services publics, contre la liquidation du fret SNCF, contre la bétonisation c’est bel et bien nourrir les liens incontestables entre l’écologie et le social dans tous les secteurs professionnels et tous les champs de nos vies, c’est lutter pour nos propres conditions et moyens d’existences, nos propres identités. C’est œuvrer chaque jour à renforcer notre syndicalisme sur nos lieux de travail et en dehors, au sein d’alliances aussi bien intersyndicales qu’interprofessionnelles aux côtés des camarades de la FSU et de la Confédération Paysanne, qu’intersyndicales et associatives comme Attac France, AES (alliance écologique et sociale) ou au sein de mouvements comme les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci.
Ces projets viennent par ailleurs nous interroger concrètement sur les réponses à apporter dans nos secteurs professionnels afin d’œuvrer au mieux pour la bifurcation écologique. Parler écologie, c’est parler conditions de travail, cadres et milieux de vie, services publics, partage des richesses, sécurité alimentaire, autogestion, alternatives logistiques et transport avec entre autres le fret et le ferroviaire, etc.
Nous le voyons bien, la réponse des États et des gouvernements qu’ils soient français ou étrangers ne vise qu’à écraser toute opposition politique quitte à mutiler ou donner la mort et à servir les intérêts impérialistes des États-nations et des entreprises transnationales. Ce déploiement grandissant de forces répressives, ces attaques incessantes sur nos droits syndicaux constituent bien en soit la preuve que nous visons juste et que notre syndicalisme doit plus que jamais s’engager pour une justice sociale et écologique tout en continuant de s’opposer à la dérive autoritaire du gouvernement et de la fragilisation de l’État de droit tout en affichant un soutien international sans faille à nos camarades de luttes d’autres pays.
L’Union Syndicale Solidaires réunie en Congrès prend la mesure de l’ampleur de la destruction du vivant et appelle l’ensemble des ses composantes à s’engager dans le combat qui nous permet d’envisager un avenir possible. Elle restera ainsi qu’elle l’a toujours été, en soutien comme à l’initiative de ces luttes, que ce soit sur un plan humain, matériel voire financier à la mesure de ses moyens afin de garantir un cadre de vie décent, condition essentielle de nos existences, pour l’ensemble des travailleuses des travailleurs, des habitants et des habitantes humaines et non humaines dans ce monde que nous souhaitons continuer d’habiter de la meilleure manière possible.
Soyons nombreuses et nombreux dans le Puy-de-Dôme le 11 mai, soyons nombreuses et nombreux le 1er et le 2 juin en Savoie pour le premier anniversaire de la mobilisation Soulèvements de la Terre/Coordination contre le Lyon Turin, soyons nombreuses et nombreux contre l’A69 durant le week-end du 7 au 9 juin, soyons nombreuses et nombreux dans le Poitou du 16 au 21 juillet pour nous opposer aux méga bassines, plus encore et comme toujours contre tous ces grands projets inutiles et destructeurs, s’accaparant nos biens communs.