Cela fera bientôt un mois que la population survit encore dans une situation catastrophique depuis le passage du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte le 14 décembre dernier. A ce jour, nous ne savons toujours pas combien de personnes ont perdu la vie suite à ce drame.
Mayotte est le département français le plus pauvre et les gouvernements successifs ont laissé se détériorer cette situation. Les carences, quant aux besoins essentiels de la vie courante avant le passage du cyclone, étaient déjà à déplorer.
Malgré les visites du Président de la République, du Ministre des outre-mer, de la Ministre de l’Education, du 1er Ministre, depuis le passage du cyclone, une grande partie de la population est toujours privée de nourriture, d’eau, d’habitat, d’électricité, d’école, de soins médicaux etc… L’Union syndicale Solidaires condamne fermement l’inertie du gouvernement qui laisse la population dans des conditions de vie inacceptables, contrairement au traitement médiatique initié par le gouvernement.
Le projet de « loi d'urgence » pour reconstruire ce département a été présenté en Conseil des ministres ce jour. Il devrait être examiné le 13 janvier par le Parlement. Nous ne sommes pas dupes ! Nous resterons vigilant-es afin que Mayotte ne soit pas oubliée dans les mois qui viennent.
Contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement, l’immigration à Mayotte n’est pas responsable de la gravité de cette situation. C'est au contraire l'absence d'action politique dans un territoire abandonné, l'absence de mesures politiques pour répondre aux besoins de la population et à l'urgence climatique qui engendrent cette situation.
L’Union syndicale Solidaires exige des mesures à la hauteur de ce désastre pour répondre aux besoins vitaux de la population de toute urgence.