Début juillet, elles étaient 75 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou exconjoint... Au 1er septembre nous avons atteint le 100ème féminicide.
Demain, Marlène Shiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes entame le
« Grenelle » des violences conjugales annoncé début juillet dernier
. Y participeront, certaines associations (triées on ne sait sur quel critère), dont #NousToutes, invitée au dernier moment.
Selon nos informations, les syndicats n’ont pas été conviés, ce qui dénote d’un manque patent : la sphère professionnelle est aussi le lieu où existent les possibilités de détecter les violences, de protéger et d’autonomiser les femmes victimes. On pourrait ainsi mettre en place ou consolider notablement de vrais outils contre ces violences, à l’image des normes de l’Organisation Internationale du Travail récemment renforcées sur ces points.
Solidaires lutte depuis des années pour que les violences conjugales détectées sur le lieu de travail soient reconnues comme relevant de la responsabilité de l’employeur. Il est nécessaire d’apporter des réponses concrètes aux femmes victimes et de les protéger de toute sanction professionnelle ou licenciement
: Orientation vers des associations spécialisées, rôle du CSE ou du CHSCT, congés exceptionnels, aménagements horaires, et de postes, mutations facilitées etc.
Il est urgent de prendre des mesures concrètes, même si à l’image de la politique gouvernementale sur ces enjeux, on peut fortement craindre avec ce Grenelle, une opération de comm’ autour de quelques mesurettes !
Plus largement, les mesures à appliquer sont déjà connues :
aucune plainte refusée et sans suite, ce qui veut dire, tenir compte de la parole des femmes ; des mesures de protection rapides ce qui veut dire, fin de l’impunité des agresseurs ; des places suffisantes en hébergement d’urgence dans tous les départements ; des fonds pour les associations qui accompagnent les femmes victimes…