Au 36ème jour de grève des cheminot-es et agent-es de la RATP et après plusieurs journées nationales de manifestation, le mouvement est toujours aussi fort et le projet gouvernemental toujours décrié dans l'opinion.
Il s'est renforcé dans les transports, il y a une majorité de grévistes dans l'éducation nationale ce jour, les raffineries et les entreprises de la chimie et de l'agro-alimentaire sont fortement perturbées, de nombreux services dans le secteur de la culture sont fermés.
C'est aussi 216 rassemblements et manifestations dans les villes soit plus que le 5 décembre : 370 000 à Paris, 9 000 à Orléans, 15 000 à Caen, 120 000 à Toulouse, 6 500 à Angoulême, 25 000 à Grenoble, 10 000 à Perpignan, 7 500 à Tours, 220 000 à Marseille, 30 000 à Rouen, 20 000 à Lille, … Plus d'1 million cinq cent mille personnes ont manifesté aujourd’hui afin d’exprimer leur détermination pour l’abandon du projet de retraite à point. Des cortèges féministes se sont constitués dans plusieurs villes pour dénoncer les prétendus « avantages » de la réforme pour les femmes.
Des actions de reconduction sont déjà prévues pour le 10, au-delà des secteurs les plus mobilisés, notamment dans l'éducation, la culture et la chimie.
L’union syndicale Solidaires dénonce encore une fois les violences policières qui ont eu lieu lors de certaines actions et manifestations comme par exemple à Nantes, à Rouen, à Bordeaux ou Chalon sur Saône avec des blessés sérieux et interventions des secours suite à des coups de matraque et de gaz lacrymogène.
Pour l'Union syndicale Solidaires, c'est le signe que le rejet du projet ne faiblit pas, que le gouvernement n'est pas légitime à imposer sa retraite à points. Les pseudos négociations ouvertes n'attaquent pas le dur du projet gouvernemental. C'est la raison pour laquelle Solidaires n'y participe pas. Il ne s'agit pas pour nous de négocier des reculs comme par exemple le droit pour les aides-soignantes de partir à 60 ans demain au lieu de 57 aujourd'hui ou de quémander le retour de critères de pénibilité que ces mêmes gouvernants ont décidé de supprimer...
Notre combat est juste : pour le droit de chacun et chacune de partir en retraite en bonne santé et avec une pension digne, ce que ne nous assurent ni la réforme annoncée, ni le minimum de pension à 1000 euros tant vanté.
Pour Solidaires, cette journée constitue un signe fort pour continuer la lutte pour le retrait total, et ceci dès demain, le 10 janvier en reconduisant la grève et ce samedi par des manifestations dans les villes. L'intersyndicale qui se réunit dans la soirée annoncera de nouvelles perspectives pour la mobilisation.