L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien à la grève générale en Guyane, votée notamment par les syndicats de l'UTG (Union des Travailleurs Guyanais).
La mobilisation ne cesse de grossir depuis une semaine et s’est étendue dans de très nombreux secteurs.
Elle résulte, comme dans beaucoup de DOM et territoires ultra-marins, d'une situation économique et sociale délétère. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer : un abandon de l’État se comportant parfois comme aux temps des colonies, une violence sociale sans précédent du système capitaliste qui laisse des milliers de jeunes et une grande partie de la population, sans travail, et de paysans et paysannes sans terre.
L'Union syndicale Solidaires rejoint la population de Guyane dans sa volonté de construire un avenir meilleur pour toute sa population : loin des discours haineux et racistes qui nous montent les uns contre les autres, nous appelons tous les hommes et les femmes qui nous écoutent à construire un mouvement populaire et solidaire de révolte contre l'injustice sociale qui fait de ce territoire un des grands oubliés.Ce n’est pas en s'en prenant aux populations immigrées des pays voisins que les solutions seront trouvées, mais bien en reconstruisant et en renforçant des services publics laissés à l’abandon. C’est le cas du service public postal, de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau et à l’énergie.
La colère de la population de Guyane est légitime. Son expression ne doit pas viser les populations immigrées, ni à fortiori les fonctionnaires en charge des services publics au service des populations, mais au contraire regrouper les travailleur-euses avec ou sans emplois autour des revendications pour l'emploi, pour l'émancipation pour le partage du temps de travail et l’amélioration des conditions de vie. L’Union syndicale Solidaires soutiendra toute initiative renforçant la lutte et la solidarité. Ne laissons pas la Guyane aux lois du Marché et à des puissants avides de s'enrichir encore plus !
Solidarité avec les travailleur-seuse-s de Guyane en lutte !
Paris 27 mars 2017