Les 20 et 21 septembre des mobilisations pour le climat et la justice sociale ont eu lieu dans toute la France et à travers le monde. Vendredi 20, l’Union syndicale Solidaires participait à la grève mondiale pour le climat et avait déposé un préavis en ce sens. Si le nombre de grévistes et de manifestant-es n’est pas encore à la hauteur de l’enjeu, il est en augmentation par rapport aux précédentes mobilisations. Samedi 21 nous appelions à manifester pour le climat et la justice sociale.
Une partie croissante de la population, en particulier dans la jeunesse, a conscience des enjeux concernant le réchauffement climatique. Les tentatives de greenwashing du gouvernement ne prennent pas. Il y a urgence à prendre des mesures de transformation et d’accompagnement de la production et de la consommation en rupture avec le système actuel. Il en va de notre avenir à toutes et tous.
Fin du monde, fin du mois, même combat !
Nous soutenons depuis 2018 la mobilisation des gilets jaunes et les revendications de plus de justice sociale et fiscale. Solidaires travaille à la convergence des différentes mobilisations. Dans ce cadre nous avons participé à l’élaboration d'une tribune unitaire publiée sur Reporterre pour rappeler qu’il ne faut pas opposer gilets jaunes et militant.es climatiques. A Paris, nous avons déposé avec ATTAC un rassemblement samedi matin à Madeleine pour rendre visible cette convergence concrète, que la préfecture a cherché à empêcher, d’abord en nous interdisant de nous réunir, ensuite par la répression physique et violente des personnes présentes par les forces de l'ordre.
Un gouvernement autoritaire et violent
Le gouvernement aime à créer de la division et à opposer les luttes. C’est son intérêt pour éviter les convergences. Mais une nouvelle étape a été franchie à Paris ce samedi après-midi lors de la manifestation. Le pouvoir a fait le choix de « nasser », de gazer et d’envoyer des grenades sur une large partie de la manifestation où étaient présents des familles en réponse à quelques heurts très localisés. La disproportion de la violence ne peut cacher deux autres objectifs. D’une part chercher à disqualifier les mobilisations pour le climat au moment du " tournant écologique » du gouvernement et faire peur aux gens pour casser les mobilisations . D’autre part d’empêcher de voir que des milliers de gilets jaunes avaient rejoints la manifestation pour le climat. Personne n’est dupe de ces manœuvres qui ne peuvent occulter la multitude des mobilisation qui ont eu lieu sur le territoire. D'ailleurs, de par le monde, la seule manifestation climat réprimée a été celle en France!
L’Union syndicale Solidaires rappelle que le droit de manifester est un droit constitutionnel. Depuis 2016, les différents gouvernements s’enfoncent dans une spirale répressive et violente sans fin contre celles et ceux qui les contestent. Ces violences mutilent et tuent. Quelle démocratie traite de cette manière sa population ?
Solidaires continuera de défendre la liberté de manifester et de participer activement au développement et à la convergence des luttes sociales et écologistes.