Appel unitaire à manifestation à Clermont-Ferrand contre les violences sexistes et sexuelles !
25 Novembre 2024 18h30 Place de Jaude
Dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes, avec les enfants, des conflits armés. Nous apportons notre soutien aux femmes palestiniennes, ukrainiennes, soudanaises, tunisiennes, et partout dans le monde... qui luttent pour une paix juste et durable dans leur pays, où elles sont les premières victimes des crimes de guerre.
Nous apportons tout notre soutien aux femmes afghanes et iraniennes qui luttent pour leur droit à disposer de leur corps. «Femme, Vie, Liberté» n’est pas qu’un slogan : il reflète le besoin vital d’une société émancipatrice. Aux Etats-Unis, la réélection de Trump menace encore plus le droit des femmes, notamment l’avortement.
Les hommes commettent des violences sexistes et sexuelles partout, tout le temps : dans nos familles, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public, les transports, les services publics, la culture, le sport ou le loisir. Elles surviennent dans tous les milieux sociaux, à tous les âges, et prennent racine dans le patriarcat.
A chaque fois que nos gouvernements s’attaquent aux droits de catégories sociales minorisées, comme avec la loi Asile et Immigration, les femmes sont les premières victimes. LGBTI, handicapées, racisées, classes populaires... Les femmes victimes du proxénétisme et de l’industrie pornographique sont aussi particulièrement touchées.
Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 213 000 femmes victimes de violences conjugales par an. C’est la partie émergée de l’iceberg, il y en a beaucoup plus non reconnues.
848 féminicides en France depuis 2017
160 000 enfants victimes de violences sexuelles chaque année en France
94 000 viols (ou tentatives) chaque année en France
La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences.
160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, et leur parole peine toujours à être reconnue. Les enfants sont aussi victimes du patriarcat. Au bout de 2 ans, le gouvernement veut supprimer la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Cependant, son travail n’est pas terminé. Par ailleurs, l’Aide Sociale à l’Enfance connaît un grand dysfonctionnement, impactée par un manque de moyens de la part de ce dernier.
Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes, y compris de violences conjugales.
Ces violences ne sont pas une fatalité !
Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre, rendez-vous place de Jaude à 18h30 pour faire valoir nos revendications, pour exiger la fin des violences machistes.
Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis-à-vis des victimes, ainsi que la garantie de l’accès aux soins avec le remboursement à 100 % des consultations en psycho-traumatologie pour les victimes et l’aide financière aux associations d’aide et d’accompagnement. Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre ! Luttons pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes pour enrayer la violence patriarcale, et contre l’impunité des agresseurs.