La prise de parole de Solidaires Allier pour les 3 villes de l'Allier. Il faut tenir compte du fait que cette prise de parole n'est qu'une trame et que les camarades qui en ont fait la lecture peuvent, soit l'avoir lu telle quelle, soit s'en être inspiré pour leur intervention. A Solidaires, nous ne sommes pas tenu-es par des règles strictes et contraignantes.
Nous sommes une nouvelle fois nombreuses et nombreux, bravo !
Le gouvernement appuyé par le MEDEF est décidé à imposer coûte que coûte une mesure de régression sociale majeure sur nos retraites. La multiplication d’arguments fallacieux et d'omissions de sa part ne peut camoufler le choix de fond qui revient à voler du temps de vie aux travailleuses et travailleurs. La question aujourd’hui est bien celle du partage des richesses produites mais aussi celle du travail. La mobilisation met en évidence partout la profonde dégradation des conditions de travail dans l’ensemble des secteurs, la perte de sens et l’absurdité des logiques productivistes dans un monde qu’elles ont mis en péril.
Cette lutte historique par la grève et les manifestations est la conséquence d’un rejet massif et majoritaire d’un projet inutile, injuste et brutal pour les travailleuses et les travailleurs.
Un projet inutile, injuste et brutal qui foule au pied nos aspirations à un avenir dans lequel vivre et non pas survivre.
Un projet inutile, injuste et brutal pour les jeunes dont il retarderait encore l’accès à l’emploi.
Et c’est bien parce que nous sommes toutes et tous mobilisées contre ce projet que nous allons gagner !
Malgré la morgue affichée, la mobilisation massive des travailleuses et des travailleurs, et de la jeunesse fait déjà vaciller le gouvernement : alors que le président de la république devait annoncer en grande pompe fin janvier une généralisation du Service National Universel – dispositif coercitif au coût exorbitant – puis courant février, de nombreuses sources gouvernementales ont déclaré que cette annonce n’interviendra pas avant le mois de mars si ce n’est début avril. La raison ? le gouvernement, malmené par l’immense mobilisation sociale contre la réforme des retraites, tremble devant une mobilisation massive de la jeunesse qui s’opposerait à la généralisation du SNU. Car il sait depuis longtemps déjà que les organisations de jeunesse et lycéennes sont contre ce dispositif d’endoctrinement et de contrôle.
Alors, face aux desseins mortifères de ce gouvernement et fort.e.s de notre puissance collective, ne lâchons rien !
L'intersyndicale nationale a appelé à faire du mardi 7 mars une journée “France à l’arrêt”. Pour Solidaires, il s’agit d’une journée de grève générale qui doit permettre le soutien de l’ensemble de la population à la mobilisation.
Et le lendemain on recommence : le mercredi 8 mars, journée de lutte internationale pour les droits des femmes, sera comme depuis de nombreuses années une journée de grève féministe. Parce que ce projet de loi ne corrige en rien les inégalités salariales et la précarité subies par les femmes, nos vies, nos corps, nos pensions serons plus sévèrement impacté.e.s, ce 8 mars doit être massif !
Dès lors, rassemblons-nous et construisons d’ici là les conditions d’une grève générale reconductible, inventive et déterminée !
Organisons-nous – public et privé – en assemblée générale au travail, dans nos quartiers, en discutant avec nos ami.e.s, nos collègues, en famille…
Organisons la solidarité pour nous donner les moyens d’augmenter et tenir le rapport de force tant qu’il le faudra et contraindre le gouvernement, minoritaire, à retirer son projet de loi !
Bloquons l’économie et le pays, puisque c’est la seule chose qu’entendra ce gouvernement au service du capital, des patrons et des actionnaires!
Ce gouvernement, parce que sourd au rejet que nous exprimons massivement depuis un mois, sera seul responsable des difficultés que la généralisation de la grève pourra entraîner.
Nous allons gagner la bataille des retraites.
Et lorsque cela sera fait, nous reprendrons l’ensemble des conquis sociaux volés.
Et nous irons chercher des revenus décents – salaires, chômages, pensions, minima sociaux – de nouveaux droits et davantage de temps libéré.
Pour vivre, pour penser et expérimenter un autre monde, juste, désirable, solidaire et durable.
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !