28 avril : Solidaires appelle aux mobilisations de la journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail

Dégradation des conditions de travail, accidents du travail, maladies professionnelles, souffrance et maladies psychiques, décès… Tout le monde devrait rentrer chez soi et en bonne santé après sa journée de travail. Pourtant, en France, plus de 3 décès par jour sont liés au travail.

Le premier pas pour la sécurité et la santé au travail, c’est d’abord de rendre visibles ces conséquences du travail. En effet, elles sont niées ou minimisées par les employeurs et l’encadrement, qui mettent tout en œuvre pour dissuader les salarié∙es de faire une déclaration, pour éviter de faire face à leurs responsabilités.

C’est l’objectif du 28 avril, journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. Solidaires appelle à participer nombreux et nombreuses aux mobilisations unitaires qui seront organisées partout en France.

Nous mettrons l’accent cette année sur :

Pour que les morts au travail ne soient plus passées sous silence, les syndicats du Pays basque (CGT, FSU, LAB et Solidaires) ont élaboré un Protocole intersyndical contre les accidents du travail (joint). Concrètement, les syndicats signataires s'engagent à un mode opératoire commun en cas d'accident grave ou mortel : rassemblement, débrayage voire journée de grève le vendredi suivant, à midi.

Nous appelons à ce que les mobilisations unitaires de ce 28 avril puissent enclencher des discussions pour adopter des protocoles intersyndicaux similaires partout où c’est possible.

Pour que personne ne perde sa vie à la gagner, Solidaires revendique :

  • Le rétablissement des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) dans le privé comme dans la fonction publique, dont les prérogatives ont été largement édulcorées avec leur intégration au sein des comités sociaux.
  • Une politique pénale du travail sévère poursuivant les employeurs en cas de manquements aux règles de prévention des risques professionnels et les condamnant fermement en cas d’accidents graves au travail.
  • Un contrôle accru de la mise en œuvre des DUERP (documents uniques d’évaluation des risques professionnels) dans toutes les entreprises.
  • La suppression du recours à la sous-traitance et à l’intérim dans toutes les activités à risques (BTP, nettoyage, agriculture, nucléaire…).
  • L’élargissement du droit de veto à propos des questions de santé.
  • La création d’une instance en santé et conditions de travail dans les entreprises de plus de 20 salarié∙es.
  • La mise en place d’un service public de santé au travail et la création d’un corps de médecin du travail indépendant des directions d’entreprises, avec une forte augmentation du recrutement.
  • Une indemnisation intégrale de toutes les victimes, et de leurs ayants droit, d’accidents du travail et de l’ensemble des maladies dues au travail, au-delà des seules maladies professionnelles actuellement reconnues.
  • L’élargissement de la liste des maladies professionnelles notamment aux maladies psychiques et aux polyexpositions à des produits nocifs.