Face à la crise sociale, à l’augmentation des prix de l’énergie, de l’essence, des produits alimentaires...
l’Union syndicale Solidaires lance une campagne pour la hausse des rémunérations :
- pas de salaires, d’allocation chômage ou de pension de retraite en dessous de 1700 euros net,
- + 400 euros pour toutes et tous,
- limitation des hautes revenus.
Retrouvez ci-dessous les différents matériels et infos liés à cette campagne.
Tract Solidaires dans le cadre de la campagne salaires appelant au 17 mars
Voir également notre rubrique consacrée au 17 mars
Les luttes sur les salaires continuent et doivent s’amplifier - En grève le 17 mars
Après un mois de janvier marqué par des luttes multiples, notamment dans l’éducation et le secteur social, et la grève interprofessionnelle du 27 janvier, le mois de février a vu encore d’autres mobilisations naître autour des revendications d’augmentation des salaires (RATP, Chimie..). Dans le même temps, les annonces de bénéfices faramineux des plus fortunés ou des entreprises du CAC40 ont continué : 237 milliards de plus pour les 5 personnes les plus fortunées de France pendant la pandémie…(rapport Oxfam) !
Et pour l’ensemble de la population ? Pas d’augmentation du SMIC, pas de valorisation du point d’indice dans la fonction publique, et des augmentations très limitées lors des Négociations annuelles obligatoires (NAO)… tandis que l’inflation s’emballe et les prix à la consommation augmentent !
Ce mois de mars, sera marqué par des mobilisations féministes, écologistes et antiracistes et verra aussi plusieurs secteurs professionnels se mobiliser, dans la santé et le social, à l’inspection du travail, dans l’éducation… Parce que pour les salarié-es, les précaires, celles et ceux qui subissent des discriminations, un monde où le capitalisme ronge tout est invivable et inacceptable !
Faisons converger ces luttes, où la question salariale est centrale !
Solidaires revendique :
- un SMIC à 1 700 euros net
- la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
- l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus fémininés
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations) - le RSA pour les moins de 25 ans
Grève et manifestations le 17 Mars
Tract Solidaires "Il faut partager les richesses, maintenant !"
Le retour de l’inflation n’est plus une hypothèse mais une réalité. Sur les 12 derniers mois, elle est, selon l’Insee, de 2,6% et les prévisions pour les 6 premiers mois de 2022 sont de 3,4%.
Concrètement, les charges quotidiennes pour la population explosent, particulièrement le prix de l’énergie avec un carburant qui flirte avec les 2€ le litre !!! Il n’est pas rare d’entendre des personnes déclarer devoir « prendre de l’argent sur le livret A pour faire le plein », quand on a la possibilité d’avoir de l’épargne, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Tant que des alternatives écologiques à la voiture ne sont pas offertes à la population, ceci a un impact important pour une grande partie de la population ! Les personnes qui basculent dans la précarité voire la pauvreté sont de plus en plus nombreuses, et le nombre de personnes devant recourir à l’aide alimentaire pour survivre augmente.
Des bénéfices indécents
Dans le même temps les grandes entreprises du CAC 40 communiquent sur leurs profits pour l’année 2021 :
- Bénéfices des banques françaises en 2021 : 31 milliards d’euros !
- Bénéfices de Total énergie en 2021 : 15 milliards d’euros !
- Bénéfices de LVMH en 2021 : 12 milliards d’euros
Et la liste n’est pas exhaustive. Ces résultats ont été obtenus uniquement grâce aux travailleuses et travailleurs et pendant une période de pandémie pendant laquelle ce sont les entreprises qui ont très largement bénéficié du fameux
« quoi qu’il en coûte » sans aucune condition sociale ou environnementale en contrepartie. Après le CICE et autres subventions ou allégements de cotisations sociales aux entreprises, ce sont des milliards d’euros qui ont été subtilisés à la population.
Pas ou peu d’augmentation
Qu’en est-il du partage avec les salarié-es ? Dans la plupart des secteurs d’activités, les augmentations générales des salaires sont régulièrement inférieures à l’inflation, les entreprises préférant les augmentations individuelles « à la tête du client » comme on dit vulgairement. Et ce ne sont pas quelques « primettes » versées ici ou là qui vont améliorer durablement la situation des salarié-es. Quant au Smic, il a augmenté de 0,9%, très loin du montant de l’inflation, ce qui va encore aggraver la situation ! Les fonctionnaires si encensé-es durant la pandémie, sont aussi oublié-es, avec quelques primes pour les soignant-es ou enseignant-es (peu et pas tous et toutes), et un point d’indice qui n’a toujours pas été augmenté depuis près de 10 ans, tandis que les contrats précaires se multiplient dans la fonction publique.
Construire la mobilisation
Cette indécence assumée par les grands patrons n’est plus supportable. La colère qu’elle provoque dans la population est légitime. Nous devons nous rassembler pour mettre fin à ces injustices et créer le rapport de force nécessaire pour un réel partage des richesses et conquérir notre dû.
L’Union syndicale Solidaires, dans le cadre d’une intersyndicale interprofessionnelle, continue de construire la mobilisation :
Toutes et tous en grève le 8 mars pour le droit des femmes, notamment pour obtenir l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés.
Toutes et tous en grève le 17 mars pour les salaires, les pensions, les minimas sociaux.
Journée interprofessionnelle du 27 janvier 2022
Pour l’Union syndicale Solidaires, la journée nationale interprofessionnelle du 27 janvier de grève et manifestations pour l’augmentation des salaires, pensions et minima sociaux s’inscrivait pleinement dans le cadre de notre campagne pour l’augmentation des salaires. Retrouvez ICI notre page spécifique consacrée à cette journée.
Tract Solidaires "Salaires, toutes les raisons de lutter !"
Depuis plusieurs mois, partout c’est le constat d’une augmentation des dépenses courantes, énergie, carburant, prix alimentaires… tandis que les salaires, minimas sociaux et pensions ne suivent pas, voire ont largement décroché !
L’inflation de 2,8% s’installe et enfle, tandis que le patronat distribue au mieux des miettes dans les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires), et que le gouvernement n’a toujours pas réévalué le point d’indice dans la fonction publique depuis plus de 10 ans et propose une augmentation du SMIC de 0,9 % ! (elle serait de 25% en Allemagne !). Les mesurettes annoncées, 100 euros au chèque énergie, l’indemnité inflation de 100 euros, le gel du prix du gaz, restent largement insuffisantes, ponctuelles et ne compensent pas ce décrochage.
C’est le SMIC qu’il faut réévaluer de manière significative, les salaires, les pensions, les minima sociaux qu’il faut augmenter et le point d’indice qu’il faut dégeler !
La crise Covid, le ralentissement de la production mondiale ont bon dos ! Plus personne ne parle des choix politiques faits en termes de répartition des richesses.
Sous l’ère Macron, 5 % des ménages les plus modestes (ceux qui vivent avec moins de 800 euros par mois) ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat. (chiffres de l’étude de l’institut indépendant des politiques publiques novembre 2021). Les mesures de ce gouvernement ont favorisé les détenteurs du capital, les plus riches. Et le maintien coûte que coûte de la réforme de l’assurance chômage aggravera la paupérisation des plus précaires.
Pendant ce temps-là, c’est pas loin de 51 milliards qui ont été versés en dividendes pendant la pandémie, tandis que les scandales sur la fraude fiscale continuent !
La colère monte partout, les luttes et les grèves, avec des revendications principales sur les salaires ont fleuri partout sur le territoire : dans les entreprises du commerce (Leroy Merlin, Décathlon, Labeyrie..), de l’industrie, la chimie (Bergams, Sanofi), le transport (Transdev), à la SNCF, mais aussi les luttes qui persistent dans l’éducation (AESH, AED, animation périscolaire), dans le secteur associatif, la santé, le social…
Il s’agit maintenant de les faire converger, de les faire croître pour inverser le rapport de force ! Solidaires appelle à faire campagne dans tous les secteurs et à décliner s’appuyer sur ces revendications pour construire les mobilisations :
- un SMIC à 1 700 euros net
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations) - RSA pour les moins de 25 ans
Solidaires, travaille à tous les niveaux intersyndicalement à la construction de la mobilisation afin d’arracher au gouvernement et au patronat le juste partage des richesses.
Tract Solidaires "On veut vivre, Pas survivre"
La crise covid a amplifié la crise sociale. Des millions de personnes viennent de basculer et de rejoindre une partie croissante des travailleuses et des travailleurs qui vivent dans la précarité, la pauvreté et l’insécurité au quotidien. Il n’est pas admissible de devoir choisir entre manger, payer son logement, sa facture d’électricité, faire le plein, acheter des fournitures scolaires ou prendre les transports, compter chaque euro et être en galère largement avant la fin du mois.
Tout augmente
On nous dit que l’activité économique mondiale est repartie de plus belle. De fait, nos modes de production et de consommation demandent beaucoup de ressources en énergies, en particulier fossiles. La demande s’envole, les prix de l’énergie explosent. Et d’autant plus que depuis les privatisations d’EDF et GDF c’est le secteur privé qui est aux manettes, avec la recherche absolue du profit et non du bien commun. L’explosion des prix de l’énergie se répercute sur les produits alimentaires et les biens de consommation, et l’inflation repart.
Pas de revenus en dessous de 1 700 euros (net)
Vivre dignement, c’est avoir les moyens de subvenir à ses besoins. Pour nous aujourd’hui, aucun salaire, aucune pension de retraite, aucune allocation de chômage ne doit être inférieure à 1 700 euros par mois. Pour faire face à la situation actuelle, nous revendiquons une augmentation immédiate de 400 euros par mois pour toutes et tous, y compris pour les minimas sociaux.
Que ce soit dans les négociations annuelles obligatoires (NAO) dans les entreprises ou bien dans la fonction publique, c’est partout que nous voulons obtenir des augmentations de salaires qui, contrairement aux primes, financent notre sécurité sociale.
Les mêmes droits pour toutes et tous.
Dans l’immédiat les 18-25 ans doivent avoir accès au RSA que nous voulons revaloriser. Partout il faut obtenir l’égalité salariale réelle femmes/hommes. En moyenne, à poste égal, les femmes gagnent toujours 17% de moins ! Le travail déclaré est indispensable à l’accès aux mêmes droits et aux mêmes salaires. La régularisation de tou-tes les Sans-papiers est ainsi un préalable.
Redistribution des richesses et limite écologique des revenus
On nous répète qu’il n’est pas possible de financer les salaires. C’est un mensonge. Il s’agit de choix de société et de rapports de forces : le patronat accapare aujourd’hui des dizaines de milliards d’euros grâce à notre travail, en rémunérant grassement les actionnaires : les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 explosent (51 milliards en 2021). Sans parler de la fraude fiscale, comme encore révélée récemment par les Pandoras Paper, qui prive la collectivité de recettes énormes qui pourraient financer aisément les services publics.
Nous pensons qu’il faut réduire l’écart entre les plus hauts et les plus bas salaires. Nous ne voulons pas de revenus “illimités”. L’Union syndicale Solidaires revendique qu’il n’y ait pas de revenu plus de 5 fois supérieur au revenu minimal. Nous savons que les plus riches, de par leur mode de vie sans limite, polluent le plus.
Ces revendications sont centrales, mettons les moyens pour les transformer en luttes gagnantes !
Liens vers quelques uns des tracts et appels des syndicats Solidaires et Solidaires locaux sur les salaires
- Solidaires RATP : Vidéo campagne augmentez nos salaires
- SUD-Solidaires BPCE : Pour nos salaires, poursuivons la mobilisation
- SUD Commerces et Services : Pendant que les actionnaires se gavent, nos salaires stagnent ! En grève et dans la rue le 27 janvier
- Solidaires Douanes : Mobilisation salires
- SUD PTT : (affiche) Le 27 janvier, Toutes et tous en grève et dans la rue
- SUD Chimie : Le 27 janvier, tous dans la rue !
- Intersyndicale Branche Prévention et Sécurité – Communiqué et tract pour le 27 janvier
- Solidaires Finances publiques : Campagne "Exigeons notre dû" : c’est parti
- SUD Industrie : "TOUT AUGMENTE SAUF LES SALAIRES
- SUD CT : Le 27 janvier, exigeons une vraie augmentation de nos traitements maintenant !
- Solidaires Moselle : Le 27 janvier en grève pour nos salaires !
- SUD PTT : Le 27 janvier, en grève pour nos salaires !
- SUD-Solidaires BPCE : appel interpro au 27
- SUD-Solidaires BPCE : (vidéo) SUD négocie les augmentations de salaires
- SUD Éducation : AESH – toutes et tous en grève le 27 janvier !
- SUD Éducation : appel au 27 janvier
- SUD Rail : rien pour 2021, pas grand-chose pour 2022 le compte n’y est pas !!
- SUD Recherche EPST : Le gouvernement doit revaloriser la rémunération de tous les doctorants et toutes les doctorantes dès maintenant !
- SUD Santé sociaux : Urgence sur les salaires dans l’animation !
- SUD CAM : NAO une prime de 800 €