Nous sommes nombreuses à s’être mobilisées début Janvier pour réclamer la levée du « secret défense » qui permettrait de faire la lumière sur le triple féminicide des militantes kurdes en 2013 et faire le lien, nous en sommes convaincues, avec l’attaque contre le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) le 23 décembre 2022 à Paris.
Dans cet élan, des déléguées de plusieurs organisations telles que la Plateforme Jin Jiyan Azadî, le Collectif national pour les droits des femmes, le Mouvement des femmes kurdes, l’Union syndicale Solidaires et Alerta Feminista, se sont réunies pour discuter d’actions que nous pourrions mener ensemble dans l’avenir.
Nous avons considéré qu’il était important de visibiliser ces assassinats de militantes dans un contexte local et international, en faisant le lien avec les crimes commis contre les femmes en lutte dans le monde entier. Pourquoi ces femmes sont-elles assassinées ? Comment pouvons-nous nous protéger de ces attaques ? Ces questions sont fondamentales pour pouvoir avancer, tant sur le plan social que politique et judiciaire.
L’idée d’organiser un meeting avant le 8 mars a alors émergée de ces échanges. Organisé avec le soutien de la Mairie du 10ème arrondissement de Paris, ce meeting a pour objectif de donner exclusivement la parole aux femmes et de développer nos réflexions principalement sur la dimension politique et systémique des féminicides.