Depuis 2013 et leurs premières circulations, les trains TGV Ouigo ont un mode le économique Low Cost. Le concept d’OUIGO repose notamment sur une classe unique, un contrôle à l’embarquement, une limitation du nombre et de la taille des bagages, la suppression du bar.
Les méthodes d’exploitation de OUIGO reposent sur des rames densifie es et des trains très capacitaires : 634 places avec une rame et 1268 places avec deux rames, qui roulent un maximum, autour de 14 heures par jour. A titre de comparaison une rame TGV Duplex Inouï , c’est de 510 a 556 places en Unité Simple et 1020 à 1112 en Unité Multiple (selon les modèles de rames) et roule 2 fois moins de temps.
Ce modèle, basé sur une rentabilité à outrance, impose de ne jamais arrêter les rames la journée et de faire leur maintenance quasi exclusivement de nuit. En plus des problèmes de production ferroviaire, c’est une généralisation du travail de nuit dans les sites de maintenance, avec toutes les conséquences en termes de santé au travail comme de socialisation pour les agents du Matériel.
Les taux d’occupation moyen des TGV OUIGO sont de 95%. A titre de comparaison ils sont de 80% a TGV Inoui et de 60% pour les Trenitalia.
Ces objectifs économiques inatteignables, qui pousse la direction à faire rouler les rames jusqu'à la rupture, sont à mettre en relation avec les plans d’économie imposées par les gouvernements successifs à la SNCF. Le manque d’ambition stratégique de l’Etat pour le ferroviaire conduit à amputer fortement des dépenses d’investissement (renoncement ou décalage des opérations portant sur l’achat et la rénovation du matériel roulant par exemple).