Le 23 janvier dernier, les salarié-es de la convention collective P2ST (Prestataires de Services du Secteur Tertiaire), étaient appelé-es par l’intersyndicale nationale (CFDT, CFTC, CGC, FO, CGT et SUD-Solidaires) à se mettre en grève. La mobilisation a été massive dans l’ensemble des secteurs de la convention collective. Dans l’accueil, pourtant constitué de salarié-es très isolé-es, la grève a été sans doute la plus forte de l’histoire de ce secteur. Dans plusieurs centres d’appels, le taux de grévistes a dépassé les 50%...
Si nous ne devions prendre qu’un indicateur pour mesurer la réussite de la mobilisation, il suffirait de prendre celui du niveau d’énervement du patronat lors des dernières réunions de notre convention collective. Le 23 janvier, il a tout simplement annulé la réunion de négociation après deux changements de salle, histoire sans doute de jouer à cache-cache dans Paris pour éviter le rassemblement des grévistes. Une nouvelle réunion a été organisée le 2 février, enfin presque, puisque les syndicats patronaux ont fait le choix de tenir en introduction des débats, un discours méprisant et agressif allant jusqu’à remettre en cause les facultés intellectuelles des syndicats. Ce qui a fait dévier la réunion sur une série de réponses et a débouché sur le départ de l’ensemble des syndicats de salarié-es présents. Le patronat ayant fait le choix de maintenir sa "proposition » qui ne répond en rien aux attentes de l’intersyndicale d’autant plus qu’elle est identique à celle refusée en septembre dernier, une nouvelle journée de grève, le 13 mars a été annoncée par l’intersyndicale avec d’ici là quelques actions.