Ces derniers jours, la fédération SUD-Rail a refait la démonstration que le syndicat est l’outil légitime dont se dotent les travailleuses et travailleurs. Après un conflit chez les contrôleurs/ses le weekend dernier, c’est au tour des cheminot·es de la circulation de passer à l’action. Ces deux mobilisations catégorielles et nationales font suite à une stratégie revendicative initiée depuis 2022 ; nous sommes loin de la surenchère syndicale comme certain·es voudraient le faire croire.
Les revendications centrales reposent sur des questions d’emploi, de conditions de travail et de rémunération. Le conflit chez les contrôleurs/ses a été très puissant grâce au travail des équipes militantes sur le terrain et à la décision de la fédération SUD-Rail d’associer le Collectif National des ASCT à l’élaboration des revendications et de la stratégie d’action. Un syndicalisme avec les salarié·es et non à la place de.
La direction SNCF – soutenue par le gouvernement – a fait le choix de l’affrontement social. Elle refuse de céder aux revendications de ces deux catégories de personnel par peur que cela montre la voie à d’autres professions à la SNCF. C’est un calcul très dangereux car au lieu d’éteindre des foyers de contestation, cela risque d’engendrer un embrasement général dans le ferroviaire ces prochaines semaines. En parallèle de ces mobilisations, la fédération SUD-Rail continue à construire un rapport de forces et des perspectives « tou·tes cheminot·es » … malgré le refus des fédérations cheminotes CGT – UNSA – CFDT.