Par une décision datée du 9 janvier 2025, le Tribunal Administratif de Versailles a annulé la mutation «dans l’intérêt du service» qui visait notre camarade Kai Terada de SUD éducation 92 et a enjoint le rectorat de Versailles à le réintégrer à son poste au lycée Joliot-Curie de Nanterre dans un délai de 6 mois. Le Rectorat est condamné à lui verser une somme de 1800 euros.
Il n’y aura pas d’appel : la victoire de notre camarade Kai Terada est donc totale : le rectorat de Versailles est condamné définitivement par le tribunal administratif à annuler sa mutation « dans l’intérêt du service », prise en dehors de tout procédure disciplinaire.
Suite à une mission d’inspection de son lycée Joliot Curie à Nanterre (92) en mars 2022, Kai Terada a été muté contre sa volonté, dans un autre département, les Yvelines, rompant ainsi son mandat de co-secrétaire départemental de SUD éducation 92.
Depuis, ses demandes de mutations pour retourner dans les Hauts-de-Seine étaient « neutralisées » par l’administration, discrétionnairement.
La situation de Kai Terada est symptomatique de la répression menée par l’Education Nationale, sous forme de sanctions déguisées et de répression antisyndicale
Les prétextes avancés par l’administration pour justifier l’injustifiable ? Des interventions en dehors de « l’exercice normal d’une activité syndicale » : l’administration s’arroge ainsi arbitrairement le droit de définir ce qui concerne le cadre normal ou anormal du syndicalisme. Des témoignages dans des rapports d’inspection qui concerneraient notre camarade. Mais on est prié de croire l’administration sur parole puisqu’on ne les a jamais vus.
En effet, le tribunal administratif reconnaît dans son jugement que Kai Terada a été privé de moyens de défense par l’absence constante des rapports à charge dans toutes les étapes de la procédure : l’administration a toujours refusé de les lui communiquer. Le tribunal précise que l’administration a produit un élément faux factuellement. Sur le fond, les allégations non-étayées du rectorat sont contredites par les (très nombreux) témoignages qui ont été déposés en faveur de notre camarade. Ce jugement reconnaît ainsi l’arbitraire de l’administration. Ce jugement témoigne bien de la répression antisyndicale de l’administration. Cette victoire est une véritable gifle pour l’administration et doit en appeler d’autres : SUD éducation continue à se mobiliser contre la répression car la situation de Kai Terada n’en est qu’une parmi d’autres.