Presse : le PDG d’Ebra, ya basta

Le 23 janvier, les militants du Syndicat National des Journalistes (SNJ) du groupe de presse Ebra (qui emploie 1400 journalistes et publie, entre autres, Le Progrès, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Dauphiné Libéré, L’Est Républicain...) diffusent un communiqué qui révèle publiquement l’attitude de leur patron, Phlippe Carli, sur les réseaux sociaux.

Le SNJ s’indigne notamment des nombreux «likes» du PDG d’Ebra, via son compte LinkedIn, adressés à des publications d’extrême droite (Sarah Knafo de Reconquête, ou encore Renouveau Patriote).

Nos camarades du groupe Ebra écrivent ainsi : «Qu’un patron témoigne de ses opinions avec ses “like”, sur un réseau social ouvert à la consultation publique de tous ses membres, pourquoi pas ? D’autres que lui ne s’en privent pas. Mais qu’il le fasse en tant que dirigeant du plus grand groupe de presse quotidienne régionale de France est, pour le SNJ, bien plus problématique, dans la mesure où sa notoriété et ses responsabilités engagent indéniablement les rédactions».

Ce communiqué va provoquer une avalanche de réactions et d’articles de presse, menant cinq jours plus tard à la démission de Philippe Carli («dans l’intérêt du groupe Ebra» selon lui).

Cet épisode rappelle l’importance de la vigilance syndicale face à l’extrême droite, qui souhaite banaliser ses théories racistes et réactionnaires, notamment en se servant des médias.