Georges Abdallah est toujours en prison, depuis 39 ans déjà ! Libérable depuis 25 ans dans quelques mois, il a été condamné à la perpétuité, pour complicité d’assassinat d’un responsable du Mossad israélien et d’un attaché militaire américain à Paris en 1982. Comme n’importe quel détenu, il devrait bénéficier des mêmes droits, notamment celui d’être libéré après avoir purgé une partie de sa peine. Après de multiples recours, la Cour de cassation a tranché, il peut être libéré s'il est expulsé vers son pays le Liban qui le réclame mais il ne peut plus faire de demande de libération tant qu'un arrêté d'expulsion n'est pas émis par le Ministre de l'Intérieur. Or de Manuel Valls à Gérald Darmanin, les Ministres de l'Intérieur successifs ont tous refusé de signer cet arrêté d'expulsion, ce qui fait bien de Georges Abdallah un détenu administratif, un détenu politique.
Le 5 avril 2024, l'Union syndicale Solidaires avec diverses organisations comme la LDH ont interpellé le Président de la République, pour qu'il intervienne pour faire cesser cette affaire d’État, ce scandale d’État, dans une lettre ouverte intitulée "sortir de l'impasse pour la libération de Georges Abdallah", sans réponse à ce jour.
L’État français, en se soumettant aux pressions de la diplomatie américaine, réalise pour elle cette vengeance d’État.
L’État veut l'oublier, mais nous n’oublions pas ! Et nous ne l’oublierons pas !
Le 7 octobre 2024, le tribunal d'application des peines tiendra audience à Lannemezan pour statuer sur la demande de libération conditionnelle expulsion déposée il y a plus d'un an par l'avocat de Georges Abdallah.
L’État français doit cesser d’appliquer un régime d’exception à ce prisonnier, nous ne saurions tolérer l’incarcération arbitraire pour des raisons politiques. Un tel état de fait est indigne d’une démocratie.
L’Union syndicale Solidaires exige la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah ; ce n’est qu’exiger l’application du droit !
L'Union syndicale Solidaires appelle la manifestation qui aura lieu autour du 23 octobre à Lannemezan (65) jusque devant la prison où il est détenu.