Chacun a en tête la violence inouïe dont avaient fait preuve les forces de police contre les teufeurs venus participer à la Rave Party à Redon en mémoire de Steve Maia Caniço qui s’était noyé dans la Loire, suite à une charge policière. Depuis, Amnesty international a sorti une enquête et a formulé quelques recommandations dont on doute qu’elles soient prises en compte par le pouvoir en place.
Dans la nuit du 18 au 19 juin 2021, à Rodon les Forces de l’ordre s’étaient acharnés contre des jeunes venu faire la fête, alors que ceux-ci ne présentaient pas le moindre danger. Amnesty note que « Pendant sept heures d’affilée, les forces de l’ordre ont lancé des grenades sur des jeunes, dans des conditions extrêmement dangereuses, en pleine nuit, sans visibilité ». Certaines victimes ont parlé de « Scènes de guerre » dont pour certains le traumatisme est encore présent aujourd’hui.
L’intervention de la gendarmerie se solda par de nombreux blessés, une main arrachée et tout le matériel sono entièrement détruit.
Une des victimes présente à ce rassemblement avait narré cette nuit terrible aux journalistes de « Révolution permanente ». Vous pouvez retrouver son témoignage en suivant le lien ci-dessous :
Répression à la rave-party de Redon : « C’était une scène de guerre, sauf que nous on était pas armés »(Révolution Permanente) 20 Juillet 2021.
Depuis, Amnesty International s’ait saisie de l’affaire et a mené une enquête afin de mieux cerner le déroulement des évènements et surtout les responsabilités, y compris dans la chaine de commandement.
Dans l’introduction du document publié par Amnesty International on peut lire « Nous publions cette enquête alors que le président de la République, Emmanuel Macron, clôture cette semaine les consultations du « Beauvau de la sécurité » qui visaient à « moderniser la politique publique de sécurité au bénéfice des policiers, des gendarmes et de l’ensemble des Français. » Notre enquête montre bien une dérive du maintien de l’ordre lors des opérations des 18 et 19 juin à l’occasion du Tecknival de Redon. » et la Présidente de cet association mondialement reconnue de conclure « Il est inacceptable que des opérations de maintien de l’ordre, a fortiori pour disperser un simple rassemblement festif, conduisent, à des blessures allant jusqu’à la mutilation. » Tout est dit.
Le communiqué d’Amnesty International :
France : des violences policières lors d’une free-party à Redon(Amnesty International) 14 Septembre 2021
l’Union syndicale Solidaires a toujours dénoncé la répression policière sous toutes ses formes. Dans le cas de Redon, rien ne laissait prévoir un tel déferlement de violence, sa soudaineté et sa brutalité, alors que rien ne justifiait le recours à la force face à des jeunes qui s’étaient simplement rassemblés pour faire la fête. C’est pourquoi Solidaires Allier salut l’intervention d’Amnesty international et demande à l’État de reconsidérer sa stratégie entièrement centrée sur la répression.
Article publié le 24 septembre 2021