Comment gagner la bataille des retraites ?

La bataille pour nos retraites a commencé. Malgré la mobilisation massive qui s’annonce, Macron et Borne ne lâcheront pas facilement. Mais nous avons les moyens de les faire céder et de protéger nos retraites. Il n’y a pas de méthode “magique”. Nous avons construit notre tactique sur l’expérience des luttes précédentes. Pour Solidaires cela passera probablement par la nécessaire construction de la grève générale reconductible et le blocage de l’économie. Bien sûr elle ne se décrète pas, mais l’on peut peser pour réaliser les conditions pour y parvenir. Nous savons que la lutte va être longue, préparons-nous au maximum !

L’unité dans la lutte

Plus nous serons unis autour du rejet de cette réforme, plus nous aurons de chance de gagner. Évidemment nous avons des différences entre les syndicats. Mais l’enjeu est supérieur. Par contre, il ne faut pas transiger : l’extrême-droite n’a pas sa place dans nos mobilisations !

Visibiliser la mobilisation

Tout ce qui permettra de rendre visible la mobilisation dans l’espace public renforcera nos chances de victoires : banderoles aux ponts, collages, moments festifs, diffusions de tracts… On ne doit voir que ça.

Continuer de convaincre autour de nous

Tout le monde est globalement contre cette réforme. Continuer de donner des arguments pour contrer cette réforme, c’est donner plus de force au mouvement, plus de possibilité d’aller plus loin.

Ne pas les laisser tranquille

Il y a des gens, des ministres, des députés, des organisations politiques, le MEDEF qui défendent cette réforme et/ou vont la voter. Il faut que sur chacun de leur déplacement il y ait une contradiction, que ce ne soit plus possible d’agir comme si de rien n’était. Ils veulent nous faire mourir au travail ou avoir une retraite à l'hôpital ? Il faut assumer !

Des initiatives locales et des actions le plus souvent possible

Dans les grandes agglomérations, les manifestations ont souvent lieu dans la ville centre. C’est important, mais il ne faut pas délaisser toutes les villes de périphéries, de banlieue où se trouve une population nombreuse qui ne peut pas toujours se déplacer facilement. Multiplions les initiatives de proximité et les actions pour renforcer la lutte !

Pour la démocratie : organiser des assemblées générales (AG)

Pour construire la mobilisation, l’enraciner, il est indispensable que ce soient les grévistes, les mobilisée.es, qui décident de la façon de faire les choses. Il faut tenir des AG décisionnelles dans les secteurs où chacun.e peut prendre la parole et voter. Il est important aussi dans les territoires de tenir des AG interprofessionnelles, si elles émanent et représentent des secteurs en lutte. L’AG interprofessionnelle ne peut pas se substituer au travail de mobilisation dans les différents secteurs. Elle sert pour se coordonner et lancer des initiatives communes.

La grève (reconductible) : libérer du temps, bloquer l’économie

La grève est l’arme des travailleuses et des travailleurs. En arrêtant de travailler nous libérons du temps pour renforcer la mobilisation (réunions, actions…) et pour manifester. Nous arrêtons aussi le système de production économique. Nous le savons, la suite de journées isolées peut servir pour renforcer la lutte au départ mais peut vite devenir épuisante et ne pas suffire pour le niveau de rapport de force nécessaire. C’est pourquoi il faudra mettre en débat dans les AG le moment où il faudrait essayer de pousser à la grève reconductible. Il faut construire les conditions pour partir avec le maximum de collègues et essayer de se coordonner avec les autres secteurs professionnels.

Manifester

C’est bien en occupant la rue massivement que nous montrons notre force et que nous reprenons de l’énergie pour continuer. Faire grève c’est super, mais manifester c’est indispensable. Et il peut y avoir des initiatives également le soir et le week-end pour permettre à l’ensemble de la population de participer. Tout ce qui renforce le rapport de force est bon à prendre.

Notre solidarité

Les plus précaires d’entre nous seront en difficultés financières. Nous devons être attentifs et attentives. La solidarité est notre force !

Et quand on aura gagné contre les 64 ans, on ira plus loin et pour remettre la retraite à 60 ans max avec 37,5 années de cotisation !