Des assemblées générales ? Pourquoi ? Comment ?

Pour gagner la bataille des retraites, il est important de pouvoir pousser à l'auto-organisation et au développement du mouvement. Cela passe par la multiplication d'assemblée générales.

L’objectif d'une “AG” est de réunir le plus possible de personnes sur son lieu de travail pour discuter de la situation qui a menée à se mettre en grève et pour décider collectivement des suites de la mobilisation (quelles sont nos revendications ? faut-il reconduire la grève ? faut-il faire des blocages ? faut-il reprendre le travail).

Les “AG” sont un moment important dans un mouvement… si elles sont démocratiques.

L’Union syndicale Solidaires pense que ce sont aux personnes qui luttent, qui sont en grève, de décider de la façon de mener leur mobilisation. Les AG sont, de ce fait, un moment important pour que chacune et chacun puisse donner son avis, décider de ce qu’il faut faire, mais aussi pour s’organiser sur des tâches précises (faire des tournées d’informations, préparer des actions de visibilisation de la lutte, organiser des caisses de solidarité, si besoin désigner des porte-paroles, organiser des débrayages, faire circuler l’information vers les autres grévistes, sur les réseaux sociaux…).

Mais une AG ne s’improvise pas totalement :

  • En fonction des professions, il faut réfléchir son périmètre (le site de travail ? la ville ? le département ?) et diffuser un rendez-vous clair à l’avance.
  • Il faut proposer des modalités de prises de paroles (temps de parole minuté, personnes qui n’ont pas parlé qui sont prioritaires) qui facilite la participation du plus grand nombre.
  • Les syndicats ont bien sûr toute légitimité à y participer, mais en toute transparence. Et surtout en évitant de faire chacun l’AG de ses adhérent.es dans son coin. Les AG unitaires renforcent la mobilisation et les chances de gagner.
  • Pour organiser une mobilisation, il peut y avoir des AG à différentes échelles (le site de travail, puis l’ensemble d’un territoire donné). Il peut aussi y avoir des “AG interprofessionnelles” qui regroupent des délégué.es ou l’ensemble des personnes sur un territoire donné (principalement par ville) pour faciliter la coordination et l’action à cette échelle. Attention toutefois à ne pas faire des AG qui remplacent, se substituent, à la mobilisation sur les secteurs.
  • Une assemblée est souveraine, c’est-à-dire qu’au moment où elle se réunit, elle peut décider sur tous les sujets qu’elle juge nécessaire.
  • Une assemblée ne doit pas durer trop longtemps pour ne pas épuiser les participant.es et pour éviter qu’il ne reste que peu de personnes au moment de la prise de décision.