Travailleurs/euses sans-papiers, avec les autres salarié·es, repoussons l'attaque sur les retraites !

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Travailleurs/euses sans-papiers, avec les autres salarié·es, repoussons l'attaque de Macron, du gouvernement Borne et des patrons sur les retraites !

Travailleur·euses avec papiers, rejoignez notre combat pour la régularisation globale de tou·tes les sans-papiers !

Une nouvelle fois, le patronat et le gouvernement veulent repousser l'âge de départ à la retraite et allonger le temps de cotisation. Nous travailleurs/euses sans papiers, cela nous concerne !

Pour beaucoup d'entre nous, nous cotisons depuis des années et n'avons pas de droits. C'est un salaire indirect que nous ne pouvons pas toucher. Ni aujourd'hui pour la Sécu ou le chômage, ni demain pour la retraite.

C’est pour cela que nous, travailleurs/euses sans papiers, nous sommes présent·es dans les mobilisations pour défendre les retraites

Des mensonges et des oublis

Nous suivons à la télé les débats entre pseudos experts, politiciens aux ordres du patronat et journalistes perroquets du MEDEF. Aucun d'entre eux ne dit que le résultat de ces réformes sera d'augmenter le nombre de chômeurs/euses et d'appauvrir les retraité·es.

Aucun d'entre eux ne parle jamais des rentrées venant de nous, les sans-papiers. Rentrées qui n'occasionnent aucune sortie !

Quant aux trous dans les caisses, aucun ne parle de prendre sur les profits et ne remarque jamais qu'en régularisant les travailleurs/euses non déclaré·es (de l'ordre de 30% d'entre nous, soit environ 100 000 salariés), cela ferait des rentrées importantes.

Demain : retraité·es et dans la misère !

Les droits, du temps des 37,5 annuités, étaient déjà pour nous hors de portée. Mais les projets du gouvernement, s'ils passent dans la pratique, nous éloigneront encore de l'objectif d'une retraite pleine et entière.

La promesse de 2003 de tenir compte de la pénibilité pour avoir un départ anticipé n'a jamais été tenue. Cela nous touche de plein fouet car nous effectuons les travaux les plus pénibles. Alors, quand nous aurons gagné notre bataille pour la régularisation, nous aurons le salaire indirect coté santé, mais en termes de retraites, le mal sera fait.

Le manque d'années de cotisations nous réduira plus tard au minimum vieillesse avec des problèmes insolubles sur où dormir et comment manger.

Notre horizon est un avenir de vieillesse dans la misère. Nous y retrouverons les titulaires des minima sociaux (RSA…) et autres précaires qui ne cotisent pas. Car de plus en plus de travailleurs/euses connaissent des années de galère, sans cotisations.

Notre absence de papiers est une forme de précarité au travail qui se répercute sur tous les aspects de la vie et elle rejoint celle des autres précaires.

Demain : tou·tes précaires, tou·tes pauvres ?

L'objectif du patronat et du gouvernement est de réduire encore le coût du travail direct et indirect pour que les gros capitalistes se gavent encore plus.

Il concerne tous les salarié·es, mais nous, les travailleurs/euses sans-papiers, nous sommes déjà arrivé·es là où le patronat veut pousser un nombre de plus en plus grand de travailleurs/euses.

Ensemble nous sommes attaqué·es. Ensemble repoussons ces attaques. Celle sur les retraites, mais aussi celle sur le droit au séjour qui est un moyen d'attaquer tous les droits, les nôtres mais aussi ceux de tous les travailleurs/euses.

Battons-nous. Car comme on dit chez nous : « Le vent peut empêcher le ciel noir de donner la pluie ». Nous pouvons être ce vent. Toutes et tous ensemble !

Ensemble, revendiquons l’égalité réelle face à la retraite :

des droits automatiques, sans décote, dès 60 ans, pour toutes et tous, femmes, précaires, sans-papiers…

  • Pas de pensions en dessous du SMIC !
  • Retraite à 60 ans à taux plein !
  • Départ anticipé pour les travaux pénibles !

Toutes et tous en lutte et dans la rue,

le 19 janvier et après !

REGUL sticker

14 mois de grève et de lutte pour la régularisation à DPD et Chronopost !

Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement. Ils ont installé des piquets devant leurs entreprises : la plateforme de DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville, et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation.

La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective. Si les travailleurs de RSI ont reçus depuis des récépissés provisoires avec autorisation de travail, la situation est totalement bloquée par les préfectures et le ministère de l’intérieur pour les piquets DPD et Chronopost.

Contribuez financièrement à la lutte

→ Piquet DPD le Coudray-Montceaux https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd

→ Piquet Chronopost Alfortville https://www.cotizup.com/sans-papiers-chrono-alfortvill