Autoritarisme et répression syndicale à l’Insee

Alors que la nomination d'un nouveau directeur général se profile, la direction de l'Insee réprime des syndicalistes !

Depuis de nombreux mois le climat social est extrêmement dégradé à l’Insee.

Impulsé depuis le secrétariat général de l’Institut dirigé par l'ancienne députée Karine Berger, un management brutal et autoritaire se répand dans un grand nombre de services nationaux et régionaux de l’institut. Les personnels qui en pâtissent sont de plus en plus nombreux.

À la Direction Générale de Montrouge, un encadrant de proximité a été agressé verbalement et humilié publiquement par la Secrétaire Générale en avril 2024.

À Toulouse, un chef de service a été brutalement évincé et muté d’office pour défaut de « loyauté » pour avoir refusé de passer sous silence les risques psycho-sociaux subis et exprimés par ses agents.

À Strasbourg, malgré les alertes des élus du personnel, l’incapacité de l’encadrement à résoudre des conflits persistants a abouti à un pic de 180 jours d’arrêts maladie pour un service de 33 agents sur le seul mois de février 2025.

Alertée par les syndicats nationaux, la direction nationale de l’Insee s’est enfermée dans le déni et préfère s'attaquer à des syndicalistes qui alertent des dérives managériales et militent pour défendre leurs collègues.

À ce jour, deux militants syndicaux subissent ainsi la répression de la direction par le biais de procédures abusives : suspensions sans voies de recours avec diminution de rémunération conséquentes, procédures disciplinaires aboutissant à des exclusions temporaires avec perte de salaire.

Dans le contexte du départ imminent du directeur général de l'Insee, nous serons extrêmement vigilants pour que les pratiques changent au-delà des personnes.

Nous refusons que la statistique publique soit mise au pas par la censure de la parole syndicale.