Accidents du travail, burn out, décès... Tout le monde devrait rentrer chez soi en vie et en bonne santé après sa journée de travail. Pourtant, en France, plus de 3 décès par jour sont liés au travail : accidents du travail, de trajet ou maladies professionnelles.
Ces conséquences du travail sur la santé sont peu visibles dans les débats publics et politiques. Elles aussi sont niées ou minimisées par les employeurs, qui dissuadent les salarié∙es de les déclarer pour éviter de faire face à leurs responsabilités.
Face à cette situation, Solidaires met à disposition des outils pour armer les salarié∙es et les équipes syndicales qui les accompagnent. La question des accidents du travail (dans le privé) et des accidents de service (dans la fonction publique) doit être abordée sous l'angle de la réparation (individuelle) et de la prévention (collective). En effet, tout accident survenu sur le lieu de travail devrait être un signal d’alerte sur les conditions de travail, l’occasion d’interroger l'organisation du travail, dans un but de prévention des risques professionnels.
Cette boîte à outils comporte :
- Des tracts à destination des salarié·es : l’un pour les secteurs privés, l’autre pour la fonction publique.
- Une fiche pratique à destination des salarié·es victimes d'un accident du travail.
- Une affiche et un visuel de campagne.
- Des brochures pour approfondir : l'une pour le secteur privé, l'autre pour la fonction publique.
- Un exemple : le Protocole intersyndical contre les accidents du travail du Pays basque.
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Retrouvez ici le communiqué de Solidaires contre les morts au travail.
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Pour que personne ne perde sa vie à la gagner, Solidaires revendique :
- Le rétablissement des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) dans le privé comme dans la fonction publique, dont les prérogatives ont été largement édulcorées avec leur intégration au sein des comités sociaux.
- Une politique pénale du travail sévère poursuivant les employeurs en cas de manquements aux règles de prévention des risques professionnels et les condamnant fermement en cas d’accidents graves au travail.
- Un contrôle accru de la mise en œuvre des DUERP (documents uniques d’évaluation des risques professionnels) dans toutes les entreprises.
- La suppression du recours à la sous-traitance et à l’intérim dans toutes les activités à risques (BTP, nettoyage, agriculture, nucléaire…).
- L’élargissement du droit de veto à propos des questions de santé.
- La création d’une instance en santé et conditions de travail dans les entreprises de plus de 20 salarié∙es.
- La mise en place d’un service public de santé au travail et la création d’un corps de médecin du travail indépendant des directions d’entreprises, avec une forte augmentation du recrutement.
- Une indemnisation intégrale de toutes les victimes, et de leurs ayants droit, d’accidents du travail et de l’ensemble des maladies dues au travail, au-delà des seules maladies professionnelles actuellement reconnues.
- L’élargissement de la liste des maladies professionnelles notamment aux maladies psychiques et aux polyexpositions à des produits nocifs.